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Le voyage dans le monde de maintenant...et d'après...


J’avais commencé à écrire cet article en Septembre dernier et l’avais intitulé, sans grande originalité « Le voyage dans le Monde d’Après ». Mais le 2ème confinement nous a prouvé que tout cela n’était pas juste une parenthèse et qu’il allait falloir composer et vivre avec jusqu’à ce que le temps et la science en décident autrement.

Nous allons devoir encore pour un moment arriver à nous détacher de cet « Après » dont on parle tant et vivre dans « le Maintenant ».

Et que fait-on alors dans ce Maintenant ? Même si cette crise est un véritable cataclysme dans le monde du voyage (entre autres bien sûr…), Il est peut-être temps de la regarder comme une opportunité et de se remettre en cause.  

Qu’on le veuille ou non, qu’on s’en rende déjà compte ou non, cette crise nous a tous réveillés et transformés. 

Agissant comme un révélateur de tendance, elle a fait en sorte que la conscience écologique arrive par elle-même.

 

Mais je ne crois pas pour autant que le désir d’ailleurs soit effacé. Car « le voyage est la seule forme de déplacement qui procure de la joie, les autres étant routinières ou pénibles (trajet domicile-travail, déménagement, voyages d’affaires) voires atroces (migrations forcées) » (Eric Meyer- Rédacteur en chef Geo). 

Alors oui bien sûr, je rêve de remonter dans un avion pour découvrir d’autres coins du monde, d’autres cultures, et ressortir grandie de ces rencontres qui nous rendent plus humbles, plus ouverts, plus heureux.

Et je suis persuadée que c’est le cas de beaucoup d’entre vous, même si voyager demain sera sans doute plus contraignant et plus incertain, mais de ce fait peut être encore plus précieux…

 

Mais je rêve aussi d’un voyage plus lent, plus propre, plus curieux

Je rêve que les voyageurs de demain aient le plaisir de découvrir Rome, Venise, Lisbonne, les Cyclades et bien d’autres lieux où il est encore compliqué de voyager aujourd’hui, comme les voyageurs privilégiés de cet été ont eu le bonheur de les découvrir.

 

L’équation peut paraître parfois difficile à résoudre, surtout s’il s’agit de voyager sans avion. Je n’adhère absolument pas à la culpabilisation du voyageur car bien évidemment, un grand nombre de destinations ne sont accessibles que par les airs. L’objet n’est donc pas d’arrêter de prendre l’avion mais plutôt de VOYAGER MOINS MAIS MIEUX.

Et de se poser les bonnes questions avant de planifier un voyage ?

Car comme j’espère vous le démontrer dans la liste de questions/réflexions qui suivent, certaines nouvelles habitudes et réflexes peuvent être intégrées assez facilement. 

En repensant individuellement notre façon de voyager, les perspectives d’un voyage plus responsable pourraient alors se dessiner.


1ère piste : Comment donner plus de sens à mon voyage ?

 

Si voyager est intrasèque à notre nature humaine, c’est la définition même du voyage qu’il faut repenser.

En récréant du lien notamment et en adaptant sa manière de voyager à sa destination. Vouloir visiter et consommer de la même manière partout n’a pas de sens. Et aller dans un pays et y rechercher le luxe sans se soucier de sa réalité est dérangant…

A l’inverse, la recherche d’honneteté, de transparence et de local guide incontestablement vers un voyage bien plus durable et enrichissant.

La réciprocité aussi est primordiale : il faut penser à ce que l’on peut apporter au pays dans lequel on se rend, réfléchir à la manière dont on pourrait aider les populations locales pour qu’elles profitent du tourisme sans renier leurs origines. Je ne parle pas forcement de s’engager dans un voyage humanitaire (car c’est là une autre démarche) mais déjà juste dans un premier temps d’échanger et de partager avec la population locale, le tout dans le respect de sa personne, sa culture et de la nature qui l’entoure.      

 


2ème piste : Puis-je atteindre ma destination en train ?
Ou à l’inverse choisir une destination en la sélectionnant parmi celles qui sont à portée de train ?

 

Ce mode de transport, bien que plus long et parfois plus cher est un hymne au voyage lent. Une fois assis dans le train, c’est déjà le début du voyage qui commence… 

Le Monde Cousu Main est intimement persuadé que cette façon de voyager est unique et  a mis à profit cette fin d’année « plutôt » calme pour étudier en profondeur le sujet et pouvoir proposer à ses voyageurs dès le Printemps différents types de superbes expériences en train. 


3ème piste : Ais-je besoin d’aller aussi loin pour vivre une belle expérience ? 

 

Même s’il n’y a pas de règle ni de code à respecter, la limite d’1 heure de vol par journée passée sur place me paraît être un bon garde-fou. Et moins est évidemment encore mieux...
Ce qui signifie que pour un voyage de 8 jours (ou moins), l’Europe ou le proche Orient offre déjà un choix très vaste.

 

Et pour les week-ends, posez-vous la question du voyage de proximité.

L'ailleurs proche de nous que l'on ne connait pas bien et qui permet d'utiliser des modes de transports plus doux. La période que l’on traverse a incité les gens à voyager près de chez eux, et le dépaysement (ou tout du moins la déconnexion) est parfois tout aussi vrai que lorsqu’on part à l’étranger. La micro-aventure (vous pourrez lire l’article que j’ai écrit à ce sujet) et les week-ends en IDF que j’ai construit (voir ici) est une très belle illustration d’un retour à l’essentiel et d’une reconnexion à la nature qui nous entoure. 


4ème piste : N’est-il pas plus vertueux de voyager moins souvent mais plus longtemps ? 

 

Plutôt que d’aller passer une semaine à New-York à la Toussaint et une semaine sur une île en Février, partir 15 jours (ou 3 semaines si j'en ai la possibilité) pour découvrir une destination me permettant de combiner découverte/culture et farniente n’est-il pas envisageable ? 

Voyager moins en superficie, rester plus longtemps dans une destination pour la découvrir elle et ses habitants plus en profondeur. C’est sans doute ce type de voyage qui laisse le plus de traces.


5ème piste : M’est-il possible d’éviter les destinations hyper populaires et de trouver les mêmes atouts dans une autre destination moins visitée ?

 

95% des touristes dans le monde se rendent sur 5% de la planète… et c’est ce chiffre qu’il faudrait changer. En encourageant les voyageurs à se déplacer vers d’autres destinations et/ou en dehors des périodes de masse.

Et si la découverte des villes très (devenues trop) touristiques vous tient vraiment à cœur, ce qui se comprend tout à fait car certaines sont de vrais joyaux, essayer d’envisager de vous y rendre hors-saison. Qu’est-ce que perdre quelques degrés ou avoir quelques gouttes de pluie si cela vous permet un voyage bien plus agréable et responsable ?


6ème piste : Pour les destinations lointaines où prendre l’avion n’est pas un choix, comment puis-je corriger les effets négatifs ?

 

En attendant que la taxe carbone soit réévaluée et appliquée, d’autres solutions individuelles existent. Même si certains considèrent qu’il s’agit là de s’acheter une conscience, il n’en reste pas moins que cela permet de ne pas rester passif et de faire un geste pour la planète, il me semble que c’est toujours bien mieux que de ne rien faire. Et cela a le mérite aussi d’éveiller les consciences sur notre manière de voyager et le rôle qu’on peut tous jouer pour limiter les effets néfastes de l'avion.

Pour que l’action soit vraiment efficace, elle devra répondre à cinq conditions :

#1- Faire de l’absorption (projets directs) et non de la compensation, et qu’elle soit pérenne.

#2- Être « additionnel » c'est à dire que le projet n’aurait pas pu voir le jour sans ce financement

#3- Pouvoir mesurer la quantité de CO2 « évitée ».

#4- Réaliser la vérification de ces émissions évitées ou capturées

#5- Garantir l’unicité des crédits carbones que le projet délivre (un crédit = 1 tonne de CO2 évitée).

 

Le nombre d’ONG est croissant et il est difficile d’être certain de faire le bon choix.

Deux associations (parmi d’autres bien sûr mais il faut bien faire des sélections) sont très sérieuses et engagées noblement dans leur cause :

A Tree for You : Une jeune association créée en 2014 par Gérard Feldzer, ancien pilote d’Air France, qui promeut l’arbre dans tous les territoires, dans le but de préserver et améliorer notre environnement, de développer l’emploi et la qualité de vie des populations locales mais aussi de favoriser les liens sociaux.

 

Pur Projet est né sous l'impulsion de Tristan Lecomte, fondateur d'Alter Eco, entreprise pionnière du commerce équitable en France. C’ est aujourd’hui un collectif de structures associées autour d’un objectif commun de lutte contre la déforestation et le réchauffement climatique.

 

Dés janvier 2021, pour toutes les destinations des voyageurs du Monde Cousu Main nécessitant de prendre un vol long-courrier, seront intégrées au carnet de voyage toutes les informations nécessaires pour faire un geste auprès de l’une de ces deux associations.  


Si chacun de nous se pose ces bonnes questions, on peut espérer que le tourisme change sans pour autant nuire à l'accessibilité du voyage.

Préserver mieux la planète pour pouvoir mieux la découvrir, et encore longtemps…


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A très bientôt pour un nouvel article !

 

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